Incidence des paramètres sur le corps humain
Les paramètres de l'altitude engendrent sur l'organisme des modifications sans dangers mais peuvent aussi obliger une personne à redescendre à basse altitude pour éviter la dégradation de l'état physique de la personne qui pourrait donner naissance à des pathologies irréversibles voire la mort.
Chez l'homme, nous avons vus que l'altitude agit surtout sur l'organisme à cause de :
- La diminution de la pression de l'oxygène dans l'air inspiré (voir graphique ci-dessous).
- La diminution de l'air totale.
- L'abaissement de la température.
L'hypoxie (baisse de l'oxygénation du sang) est le premier facteur de risque pour un alpiniste. Celle-ci va alors jouer un rôle important sur l'ensemble de l'organisme étant donné de la diminution de la pression de l'oxygène dans l'air ambiant suivant l'altitude.
Si l'on suppose que les capacités physiques d'un grimpeur sont de 100 % au niveau de la mer, au sommet du Mont-Blanc il aura déjà perdu 30 % de ses capacités et près de 80 % au sommet de l'Everest.
Mais monter trop rapidement à de grandes altitudes (supérieur à 2500m) provoque, indépendamment de la forme physique que l'on a, les symptômes du Mal Aigu des Montagnes (le MAM ). Il se caractérise par : des maux de têtes, nausées, perte d'appétit, vertige, insomnies, troubles du comportement (apathie, prise de décision aberrante, prostration ou inversement excitation, agressivité…). Ce sont en fait des symptômes d'une perturbation du cerveau car celui-ci est particulièrement sensible aux carences d'oxygène. Mais cet organe n'est pas le seul à être victime du MAM, tout l'organisme subit le manque d'oxygène.
Les conséquences du MAM peuvent être bénignes ou dramatiques. IL est important de bien diagnostiquer le malade victime du MAM. Les alpinistes ont à leur disposition un tableau qui, en fonction des symptômes présentés, permet à l'alpiniste d'apprécier le degré d'atteinte de la personne concernée. Si le "score" est supérieur à 3, l'organisme n'a pas eu assez de temps pour s'acclimater et s'adapter au manque d'oxygène.
Un des risques les plus graves lié à l'altitude est la survenue d'un œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) :
L'OPHA survient lorsque du liquide d'origine plasmatique se diffuse dans les alvéoles du poumon. L'œdème pulmonaire d'altitude est encore mal compris et son mécanisme est très discuté. Il se caractérise par une détresse respiratoire, des râles respiratoires, une cyanose du visage et une respiration précipitée.
Le manque d'oxygène peut également déclencher un œdème cérébral de haute altitude (OCHA) :
L'œdème cérébral de haute altitude apparaît éventuellement en même temps que l'œdème pulmonaire. C'est la pathologie la plus grave que l'on puisse rencontrer en altitude. Il se manifeste par un mal de tête intense, des troubles de l'équilibre, des vomissements, une apathie3 croissante et une perte de conscience. Il peut rapidement entraîner le décès de la victime.
A partir d'une altitude de 4600m la quantité de dioxygène présente dans l'air ambiant est insuffisante pour assurer la survie d'un être humain. A cette altitude l'air doit être pressurisé pour permettre une respiration normale, sinon le système cardio-respiratoire peut subir de nombreuses modifications.
L'hypoxie est le problème fondamental de l'altitude. Ce défaut d'oxygène est détecté dans le sang par des capteurs situés dans les carotides qui envoient des informations au cerveau permettant à celui-ci d'agir de façon réflexe afin de pallier ce manque.
céphalées: maux de tête.
Cyanose: Coloration bleuâtre de la peau
Apathie: Absence de volonté, d'énergie ; mollesse.